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vendredi 25 avril 2014

Le château des Carpathes, Jules Verne


Près du village de Werst, en Transylvanie, se dresse le château des Carpathes qui depuis le départ du dernier représentant de ses seigneurs, Rodolphe de Gortz, est complètement abandonné et fui par tous tant les rumeurs alarmantes et de folles légendes circulent à son sujet. Un jour, une fumée est aperçue au faîte du donjon. Malgré leur peur, le jeune forestier Nic Deck et le docteur Patak partent en reconnaissance et sont victimes de phénomènes surprenants. Peu après ces événements, le comte Franz de Telek qui voyage pour oublier la mort de sa fiancée, la cantatrice Stilla, arrive à Werst. Apprenant que le château des Carpathes appartenait à celui qui l'avait maudit au moment du décès de la Stilla, il décide de s'y rendre...



Mon avis :

Si ce livre n'avait pas fait partie de mon challenge "Les classiques de l'été", je l'aurais probablement abandonné. L'histoire est intéressante mais la lecture fut très (pour ne pas dire trop) longue.


L'auteur fait beaucoup de descriptions et j'ai trouvé ça très lourd, je n'en pouvais plus du paysage alors que ça a l'air d'être un bel endroit.  Il n'est pas rare que les lieux des récits me donnent envie de voyager mais là, pas du tout. Il n'y a vraiment rien de vivant qui ressort de ces descriptions, l'auteur n'y met rien de personnel et donc, ces paysages n'ont rien d'intéressant. On dirait vraiment des descriptions de photographies mais dans ce cas là, la photo vaut plus que tous les mots pour la décrire.


C'est pareil pour les personnages : il y a une certaine froideur dans leurs portraits et aucun lien véritable entre eux (même avec les amoureux, je n'ai rien perçu de personnel). Ils ne sont donc absolument pas attachants et j'avais pas particulièrement envie de savoir ce qui allait leur arriver. Aucun d'entre eux ne m'a paru plus intéressant que les autres, sauf peut être le comte mais comme il arrive en milieu de roman et commence à se bouger 50 pages avant la fin, on n'a pas vraiment le temps d’approfondir l'histoire du personnage. Et même son histoire d'amour est ridicule car vu comment c'est expliqué, on comprend qu'il est juste amoureux de la voix de la chanteuse et pourtant il prétend l'aimer elle. Enfin bref, cette partie là est racontée à la vite et n'est pas plus captivante que le reste.


Si encore l'énigme qui entoure le château était intéressante... Hormis que j'avais deviné pour l’électricité, l'auteur nous dit clairement dès le départ que les gens du village qui voient le diable comme responsable des événements sont des abrutis superstitieux. On ne va donc pas se mettre à y croire aussi... Il faut aussi attendre d'avoir dépassé la moitié du roman pour avoir un élément de l'énigme avec l'histoire de La Stilla. Mais là encore, tout est révélé directement donc aucun suspens. Il y a bien quelques petites interrogations (la voix à l'auberge par exemple) mais l'auteur présente les choses de manière à ce que le lecteur qui commencerait à croire au surnaturel se sentirait bien bête. En lisant, je n'ai eu aucune impression de mystère, ce qui a gâché le plaisir de la lecture.


Il y a trop de descriptions pour un récit avec un point de vue si extérieur, c'est donc inutilement lourd. On sait presque tout à l'avance puisqu'il n'y a aucun vrai mystère. Bref, on s'ennuie.




Publié le 31 juillet 2012

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