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vendredi 31 octobre 2014

Othello, William Shakespeare


Héros à l'esprit guerrier jusque dans son discours amoureux, séducteur, maniant à la perfection le paradoxe et jouant à merveille sur l'ambiguïté des mots, Othello, Maure de Venise, se sert du langage comme d'une épée. Sa gloire suscite diverses réactions : Roderigo méprise "l'homme aux grosses lèvres", Désdémone est séduite par le récit de ses exploits en terres lointaines, qui fourmille d'évocations exotiques. Iago, lui, hait Othello.



Mon avis :

Il s’agit d’une relecture, j’adore Shakespeare et Othello avait été un coup de cœur la première fois. Ça l’a été de nouveau !



D’abord à cause de l’auteur : même si ce n’est qu’une traduction, on garde toute la poésie inhérente au style de Shakespeare. Sous sa plume, les mots chantent, je ne peux pas le dire autrement.


Mais c’est également à cause de l’histoire, elle est tout simplement magnifique. C’est une série de manipulations qui auraient pu être évitées si l’un ou l’autre des personnages avait agi différemment. C’est là tout le drame, il y a de nombreuses occasions pour que le plan de Iago rate mais il réussit et cela conduit à un dénouement tragique. Jusqu’au bout, on se dit que ce n’est pas possible, qu’une telle fin n’est pas envisageable et on attend un retournement de situation. Sauf que c’est une tragédie…


Ce qu’il y a de très fort aussi, ce sont les sentiments des personnages. On les ressent à travers les mots et jamais on ne doute de la haine de Iago, de la jalousie d’Othello ou de l’amour de Desdemona. C’est ce qui rend cette pièce de théâtre vraiment belle : la puissance qu’elle dégage.



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