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lundi 22 décembre 2014

Loin de tout, Jessica Ann Redmerski


Après avoir perdu son premier amour dans un accident, Camryn, 20 ans, plaque tout pour partir à l’aventure. C’est alors qu’elle rencontre Andrew, qui n’a pas été épargné par la vie lui non plus. Camryn a beau s’être juré de ne plus jamais tomber amoureuse, l’amour se révèle à elle sous de multiples facettes au cours de ce voyage. Un road trip improvisé qui marque le début d’une nouvelle existence exaltante. Mais l’insaisissable Andrew cache un secret qui peut les lier à jamais ou les détruire pour toujours…



Mon avis :

J'ai lu tellement d'avis positifs sur ce roman que j'étais très enthousiaste à l'idée de le lire, et aussi, l'histoire me plaisait beaucoup. Je l'ai acheté lors de l'opération ebook de Bragelonne et ce que je peux déjà vous dire, c'est que je suis bien contente de ne pas avoir dépensé plus de 0,99€ pour ça !


Déjà, je n'ai pas apprécié Camryn : une héroïne pour qui un maquillage simple implique rouge à lèvres, mascara et poudre, qui se trouve IMMONDE parce que son mascara s'est effacé, qui veut faire le tour du monde avec un sac à dos mais ne peut pas se passer de son après-shampooing et de sa crème exfoliante, ça ne pouvait pas coller avec moi. En parlant de ce tour du monde, ce serait une perte de temps, puisque pendant ce voyage ci, on ne voit rien d'autre du paysage que les corps d'Andrew et de Camryn ou l'intérieur des hôtels. Le peu de fois où il est question de coutumes/paysages locaux, c'est pour nous servir des gros clichés. Donc pour le road trip, on repassera...
L'autre personnage, Andrew, m'a paru plus sympathique au départ mais il s'est révélé être "trop" : trop beau, trop musclé, trop de bons goûts, se bat trop bien, est trop gentil, chante trop bien, joue trop bien de la guitare, est trop bon au lit, etc. Bref, je n'y ai pas cru. Concernant son secret, même si on ne le découvre qu'à la fin, on y revient sans cesse et quand arrive le moment critique, il n'y a aucune surprise et ça ne m'a pas touchée.
Les autres personnages... Entre la meilleure amie qui est une caricature, la famille qui accepte Camryn tout de suite, ça manquait de profondeur dans les relations et frisait le ridicule.


Passons maintenant à ce qui est au centre du roman : la relation entre Camryn et Andrew. Ça avait bien commencé mais rapidement, j'ai été gênée par les références constantes au physique. Ils sont tous les deux canons, le savent, et sont directement attirés par la plastique de l'autre ... comme le serait n'importe qui. Quand on est sensible au charme de quelqu'un, c'est personnel et c'est touchant mais quand c'est la beauté, on pourrait remplacer l'un des deux par n'importe quelle autre personne que ça serait la même chose. Elle remarquerait tout autant les abdos bien dessinés d'Andrew ou les jolies petites fesses de Camryn. Et toute leur attirance ne repose que là dessus : quand Andrew dit à Camryn qu'elle est intelligente, drôle et belle, elle reste focalisée sur le dernier compliment alors que paradoxalement c'est ce dont elle est consciente à propos d'elle même. 

Orphée aux Enfers, Rubens
Cette relation évolue quand il commence à coucher ensemble mais là, ça devient vulgaire d'un coup. De plus, ça regorge de détails inutiles : il y en a trop mais aussi pas assez pour faire une scène "émoustillante". C'est juste une énumération de ce qu'on fait au lit et on n'oublie pas une petite référence aux positions originales que connaît Andrew (bonjour le cliché : le plaisir au lit passe forcément par un grand nombre de positions). Soit tu détailles pour montrer la nuit de folie qu'ils ont passée, soit tu résumes en deux phrases mais le format intermédiaire n'a aucun intérêt. La fin m'a encore moins plu : c'est rapide et ça part dans tous les sens. Sans spoiler, on dirait que l'auteure a mis tout ce qu'elle voulait dire dans un prochain livre dans un chapitre et qu'il s'étale sur deux mois pour justifier que c'est à la suite du reste et pas dans un prochain tome. Et ça devient tellement guimauve dans les derniers chapitres que j'avais l'impression de me noyer dans le rose. 

Le seul moment que j'ai aimé, c'est celui où Andrew explique la symbolique de son tatouage. Au moins ce dialogue là ne sonne ni creux, ni faux, contrairement à tous les autres. 



Mais ce qui m'a le plus dérangée pendant la lecture, c'est l'overdose de détails réalistes : la mauvaise haleine, les jambes pas rasées, ... Quand je lis une romance, j'aime y voir une certaine magie : les personnages sont comme dans une bulle et tout ce qui est matériel n'a aucune importance parce que ce qui compte, ce sont les sentiments. Ici, j'ai été sans cesse éjectée de cette bulle et le pire, c'est surement le passage de la crème contre les irritations... COMMENT peut-on sérieusement rêver devant une histoire d'amour ou s'y immerger quand il est question de mycoses vaginales ?!!?! 
Surtout que ces détails réalistes que l'auteure a voulu mettre en avant cassent la crédibilité. Il y a la question de l'argent illimité pour nos héros, la barbe "naissante" d'Andrew au bout de dix jours (possible mais rare), un pervers réclamant une fellation à 500€ (riche l monsieur qui prend le bus pour se déplacer),... Ce genre de détails impossibles, je m'en moque habituellement mais sortie de la bulle, je commence à m'interroger et à m'énerver à chaque événement/parole pas crédible. 



Vous l'aurez compris, ce livre m'a exaspérée du début à la fin malgré un résumé prometteur et je ne comprends pas qu'il ait eu un tel succès.



2 commentaires:

  1. Ta chronique m'a fait rire ^^ je le tenterai peut-être quand même, un coup où j'aurai envie d'un truc qui ne va pas bien loin, parce que je suis curieuse de savoir si j'aurai la même opinion que toi !

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