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mardi 17 mars 2015

Les brumes d’Avalon (tome 2), Marion Zimmer Bradley


Grâce à la sagesse du roi Arthur et à Excalibur, son épée toute-puissante, grâce aussi à la bravoure des chevaliers de la Table Ronde, la paix règne enfin sur le royaume de Grande-Bretagne, paix cependant précaire. Une lutte sans merci continue d'opposer les fidèles de l'antique culte druidique de la Dame du Lac aux adeptes de plus en plus nombreux de la nouvelle religion chrétienne, prônée par les Romains. Seule la venue d'un héritier de la couronne pourrait peut-être consolider le trône et assurer l'avenir.

Mais Morgane, prêtresse d'Avalon, Gwydion, son fils, né d'amours coupables avec le roi Arthur, Lancelot du Lac, fidèle chevalier de coeur de la reine Guenièvre, ont-ils encore une chance d'accéder aux lumières secrètes de la sagesse et de l'amour ? Ne sont-ils pas plutôt sur le point d'entraîner dans l'abîme un roi, un royaume, toute une civilisation lentement broyée par un nouvel ordre du monde ?



Mon avis :

Je devais lire ce livre ce mois-ci (octobre) dans le cadre d’un nouveau rendez-vous « Le choix du chapelier fou » et je suis contente d’avoir réussi à m’y tenir ! Il s’agit de la suite de Les dames d’Avalon (que j’ai chroniqué également).


Au niveau du style, c’est comme le premier tome, c’est très bien écrit mais il y a quelque chose de parfois simplet dans les dialogues : des phrases que je trouve un peu ridicule tellement elles énoncent des évidences ou que je trouve niaises quand elles évoquent des sentiments. Mais c’est assez rare pour que ça ne soit pas gênant.


Au niveau des personnages, je peux en reparler car ils évoluent (pas forcément tout de suite mais ça arrive). Commençons par les personnages masculins, même si ceux-ci ne sont pas au centre du récit : Arthur est plutôt effacé, ses exploits ne sont pas moindres et son histoire n’a pas moins d’importance mais le personnage en lui-même m’a paru moins fort. J’ai beaucoup plus apprécié Lancelot, qui respecte ses devoirs malgré ses sentiments et qui se montre à la hauteur de son caractère. Il apparaît comme complexe, surtout en comparaison avec Arthur. Les autres personnages, qui ont pourtant un grand rôle (Gauvain, Gareth, Accolon ou Uriens) ne m’ont pas marquée. Comme ça passe par les sentiments des femmes, ça n’est pas assez accentué et on s’attache peu.

Viviane est très peu présente, c’est dommage car j’aimais sa mentalité : manipulatrice mais au service d’une grande cause en laquelle elle croit. En compensation, on a Morgause mais elle est beaucoup moins attachante et moins intéressante. Morgane est plus « adulte », plus impliquée dans les évènements. Elle n’est plus seulement spectatrice ou actrice, elle est, d’une certaine manière, maîtresse de ce qui se passe dans le royaume, même si elle ne peut pas tout prévoir. Dans le tome précédent, on avait une femme qui se cherchait, qui voulait s’affranchir de ses obligations envers la déesse pour vivre sa vie mais dans ce tome ci, on a une femme qui s’accepte et accepte le rôle qu’elle a à jouer pour Avalon. Guenièvre est encore plus insupportable, elle se sert encore plus de sa foi comme ça l’arrange quand ça l’arrange. Elle est vraiment mauvaise et elle m’a impressionnée par son comportement envers ceux que son mari estime et envers Arthur lui-même. De plus, elle a encore plus de défauts que dans le tome précédent (si si, c’est possible ^^), elle devient jalouse au point de se venger de ceux qu’elle envie.. En plus d’être énervante, elle devient peste et continue à pleurer pour obtenir ce qu’elle veut. Bref, elle est toujours aussi insupportable.


L’histoire est beaucoup plus sombre que dans Les dames du lac. Ici les meurtres et les trahisons s’enchaînent, même entre les plus fidèles compagnons. Il était vraiment triste de voir les chevaliers perdre ce qui les rendait très attachants car même si ce n’est pas sur eux que porte l’histoire, on sentait bien leur complicité. La quête du Graal a quelque chose de beau et tragique, beau car ils sont tous à la recherche d’un idéal mais tragique car elle mène à des séparations. On sent bien l’effet de tout ce qui se passe sur les personnages, masculins et féminins, et ce tome est vraiment celui de la chute d’un royaume et d’un mode de vie, alors que le tome précédent était celui de la construction d’un « nouveau monde » mêlant l’ancien et le nouveau.




Publié le 6 novembre 2012

1 commentaire:

  1. J'ai également lu ta chronique sur le tome 1, c'est vrai que Guenièvre m'avait agacée un poil (mais je ne l'ai jamais vraiment appréciée). Par contre, on m'avait fortement conseillé de m'arrêter à ces deux tomes-là ; car la suite n'est pas aussi "soutenue". (je me souviens encore les avoir lus tous deux sur une semaine)

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