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mercredi 2 juillet 2014

L'historienne et Drakula (tome 1), Elizabeth Kostova


Dans la bibliothèque de son père, une jeune fille découvre par hasard un étrange ouvrage : une couverture ancienne de cuir fané, un livre vierge de toute écriture à l'exception d'une unique image centrale sur laquelle un dragon aux ailes déployées protège entre ses griffes un unique mot, DRAKULA. Le livre s'accompagne de quelques lettres qui commencent pas ses mots : "Cher et infortuné successeur, ...".

Commence alors une quête palpitante où Histoire et légendes se confondent sur les traces de Vlad Tepes, plus connu en tant que Drakula. Mais que cache ce mystérieux ouvrage et quelles épreuves attendent les infortunés possesseurs de ce livre ?



Mon avis :

La première fois que j’ai lu ce roman, je l’ai adoré. C’était un vrai coup de cœur, je trouvais que le mélange Histoire et mythe fonctionnait très bien. Avec les années, je suis peut être devenue plus exigeante car j’ai été moins séduite cette fois ci. 


D’abord, la narratrice ne m’a pas touchée. J’aime me sentir proche des personnages et ce ne fut pas du tout le cas. Elle ne sert en fait qu’à recevoir l’histoire de son père, d’abord par dialogues puis par lettres. Je me suis d’ailleurs demandé à quoi ça servait de nous faire revivre cette histoire via intermédiaires plutôt qu’en direct. Le récit de Paul, le père de la narratrice, est intéressant mais il est interrompu sans cesse par des descriptions des lieux qu’ils visitent, ce qui ne m’a pas non plus atteinte : j’étais trop impatiente de connaître la suite de l’histoire et le texte ne communiquait pas l’esprit des lieux. J’aurais mieux profité du récit si je l’avais vécu en même temps que les personnages (Paul, Helen, Rossi,…) qui sont bien plus présents et intéressants que la narratrice.


Le récit est plutôt bien rythmé : Paul avance lentement mais surement grâce aux indices qu’il récolte et aux rencontres qu’il fait. Malheureusement, ces rencontres sont trop souvent issues de coïncidences heureuses, ce qui m’a beaucoup agacée. Quand on aborde le sujet de la chasse aux vampires, on peut penser que c’est quelque chose dont on parle au premier venu et encore moins que celui-ci va vous suivre les yeux fermés, que ce soit parce qu’il est impliqué (le nombre de personnes l’étant frôle le ridicule pour un sujet pareil) ou parce qu’il est convaincu (ce qui arrive limite à chaque fois).


En revanche, je trouve que ce tome est mal coupé, il se termine sur une scène qui n’a rien d’une « fin » même provisoire. J’ai eu l’impression qu’on avait coupé le tom original en deux, un peu au hasard. J’étais donc assez frustrée, surtout que de Drakula, on n’a vu que le nom. On n’en sait pas tellement plus sur lui et il manque au récit le petit plus qui lui aurait apporté un grain de « folie » car là, malgré une ou deux scènes d’action, c’est du rapportage et c’est donc assez plat. Le lien entre narration et lettres est souvent mal fait : aucune transition entre les deux. Donc, je me répète désolée, la narratrice perdait tout son intérêt.


Le style ne m’a pas emportée et j’ai noté quelques phrases qui n’avaient aucun sens. Les événements marquants ne suffisent pas à donner du relief au récit et arrivent souvent bien trop à propos, ce qui entache la crédibilité de l’histoire alors que l’idée d’appréhender Drakula par l’aspect historique allait dans ce sens. Ça reste un bon moment de lecture mais j’espère que le second tome rattrapera ce premier un peu ennuyeux. 



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