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samedi 11 avril 2015

Le dernier jour d'un condamné, Victor Hugo


Victor Hugo nous fait vivre intensément les derniers moments d’un être que la justice des hommes a condamné à mort. Espoir et désespoir, joies et souffrances, le séisme moral que subit cet homme, l’électrochoc de sa fin prochaine révoltent le lecteur. Ce livre est si fort, si intense, si éclatant, qu’au fond de notre âme quelque chose se fêle...



Mon avis :

Encore un livre dans le cadre du challenge Les classiques de l’été. Celui-ci traînait dans ma bilbio depuis plusieurs années et c’était l’occasion de l’en sortir.

J’ai tout de suite senti le caractère engagé de l’œuvre et il est difficile de savoir si à l’époque, j’aurais été convaincue (Faut dire que préparer cette chronique devant un reportage sur une infirmière tuant des enfants pour se faire valoir et une mère coupable de quatre infanticides, ça n’aide pas à convaincre). Et aujourd’hui, en plus du fait que la question ne se pose pas chez nous, je suis contre la peine de mort pour la simple raison que l’erreur est humaine et la mort irréversible. Je n’ai donc pas besoin de connaître les sentiments des détenus du couloir de la mort mais il faut reconnaître que je n’avais jamais vu les choses comme Victor Hugo les présente. Ils qualifiaient la mort de non douloureuse (au passage, une fois que le gars n’avait plus de tête, c’était difficile de vérifier…) mais si on pense à la torture qu’est l’attente de la mort alors il y a souffrance. Le condamné du roman est constamment tourmenté par toutes les questions qu’il se pose et je passe sur les conditions de vie vraiment limites. C’est ce que je retiendrai du roman parce que c’est vraiment très bien décrit et que ça donne un nouvel angle de vue sur la peine de mort.

Je me suis un peu renseignée sur les motivations de l’auteur (comprendre « j’ai été faire un tour sur Wiki ») car le caractère du condamné m’a étonnée. En fait, on sait de lui qu’il a commis un crime avec du sang, qu’il a l’air cultivé et qu’il a une fille. Il semble aussi se repentir de son crime. C’était la volonté de l’auteur que son condamné soit commun, afin qu’on puisse associer ce détenu à n’importe lequel et qu’on ne s’attache pas seulement à celui-ci. En théorie c’est une bonne idée mais en pratique… Pour moi, si on ne s’attache pas au personnage, il aurait très bien pu écrire ça sous forme de texte argumenté et ça aurait aussi bien fonctionné. Mais bon, c’est mon ressenti perso et peut être que d’autres préfèrent vraiment cette présentation.

C’était une lecture intéressante et clairement engagée. C’est comme ça que je l’ai lu, je n’en attendais rien de plus donc j’en suis plutôt contente. 




Publié le 27 août 2012

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